samedi 9 novembre 2013
LA SOLITUDE
Tho Ngoc Anh
Chaque jour, je marche le long du train,
Rythmant mon quotidien comme à chaque matin.
La vie, offrant un visage triste parfois,
Me surprend par ta présence derrière moi.
Tu croises mon chemin sans un mot, en silence.
Ne sachant pourquoi, rien de cela n'a de sens!
Vois! Si terrible est ma condition, ma destinée
Vois! Si dense est mon désespoir, mon obscurité.
Ton "Bonjour" souffle dans l'Automne, léger comme le vent.
Comme tombent les feuilles ocres, l'Esprit jaunissant
Sur mes yeux baissés, éteints comme le crépuscule.
Pourtant le Soleil, si haut encore, de ses feux, me brûle.
Réveillée du long sommeil, d'une nuit si profonde,
Sortie de l'oubli, vois comment chavire le monde!
Comprends-tu? mon immense océan de tristesse
Dans laquelle je sombre, m'en sortir je n'ai de cesse!
Doucement le soleil indien se couvre de voiles
Effaçant les couleurs des sous-bois tel une toile.
Le ciel terne s'épaissit, laissant ainsi le vent
Souffler sur les roses, gardant leur éclat d'antan.
Je sens l'Automne me saisir dans son étau
Vite! A moi gants, foulard, bottes et manteau!
Déjà tombent les châtaignes sur un lit de champignons,
Que les écureuils s'empressent de cacher dans leur giron.
Je marche sur le tapis de feuilles safrannées,
Éparpillées tel des souvenirs de vies fanées
Rappelant à chacun, toujours un même destin;
Qu'aussi luxuriante est la Nature, elle a une fin!
Je marche sur mes pensées, remplies de toi.
La vie, l'Amour ou la Haine sur chacun de mes pas,
Mouillée de pleurs comme la pluie d'Automne,
Battue comme tempête, cachant l'Espérance que tu me donnes.
Sincérité me demande toujours! Seras-tu encore là pour moi?
Ngọc Anh
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